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Lux Ova

a compilation of recordings from the 90's


  • Title: Lux Ova
  • Artist: Hitoshi Kojo
  • Track Title [duration]:
    Side A: 1. Lux Ova [4:53], 2. Mononokenoke [9:28]
    3. Spectracle [6:13]
    Side B: 1. Astral Radiation [6:50], 2. Larval Lava [3:58]
    3. Astral Dissolving [11:24]
  • Format: C45 cassette tape (pro-dubbed)
  • Insert: Folded 6 faces j-card (digital offset)
  • Cover: Colour cardboard
  • Number: Limited to 100 copies
  • Issue: October 2010 | Digital file edition 2023
  • Label: omnimemento
  • Catalog Number: om 03

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Preface


It was in the middle 80's when I started to make music compositions. The first decade was spent mostly in typical (slightly experimental) pop music-oriented groups with some familiar friends. : making demos in bedroom, practice in the studio, and occasionally perform the results at concert. However, around the same time I also started to make paintings and collages. After that, I enrolled in the Department of Oil Painting at Tokyo University of the Arts and began creating sound installations as well.

Their musical activities as a group ceased in the mid-1990s. Instead, more personal and abstract sonic experiments began in solitude. The content was wide-ranging, and I hadn't thought about showing it in public yet. So it took me quite a while afterwards to sort out the recordings from the chaos.
My first solo album "Sacrifice + Phosphorus" released in 1998, included compositions with a strong tendency toward material action from these recordings. The second album "Sympathetic Field", released under the name Spiracle in 2002 included compositions that made extensive use of field recordings.
Then, "Lux Ova" was compiled by collecting the remaining recordings that could not fit into the two albums mentioned above, but are directly connected to the current work direction in 2009.
Therefore, this album has neither any concepts nor consistent sound sources. It contains miscellaneous materials and methods. However, as a result of compiling them, the album had more open and spontaneous feeling than the two titles above. Afterwards, I arranged them to create a sense of unity as an album, and released it from own label omnimemento in 2010.
In the 2014 reissue from Neurec, four of the six tracks were re-edited, also the track order and artwork were changed.

Reviews


This brilliant, super-limited cassette from Hitoshi Kojo collects various pieces that the Japanese psychedelic-drone-noise artist recorded on cassette back in the early to mid '90s, making the media especially suitable to the material.
While Kojo's recent output as Juppala Kaapio and Spiracle has embodied a shamanistic ritualism through freak-folk instrumentation and cracked-drone expressionism, his earliest work was more of a feral beast with full-spectrum clattering of acoustic sounds and ecstatic noise shimmer.
The six tracks densely pack the 45 minute cassette, with slippery references between the hallowed percussive dronescaping of Angus MacLise and the bloodcurdling wash of Matthew Bower's Sunroof!
There are definitely glimpses of the psychedelic density that Kojo later refined through his luminous Juppala Kaapio recordings, but we would never decry the howling skree, ghostly harmonics, and vertiginous grit that sprawl across Lux Ova.
Comes housed in a handsomely die-cut O-card.

Aquarius Records



Des no-man’s land comme biotopes. Des terres imprégnées comme habitat. Espaces résonnants, foisonnants, volumes et textures ; contractions, réfractions, poches qui s’enflent et se vident d’oxygène, d'autres fluides : aspirés, absorbés, cyclés et recyclés. Certaines de ces pièces s'épanouissent, à l'origine, en houles quadriphoniques - ici bien sur, réduites en stéréo. Et s’écoutent qui plus est, lorsqu’elles font performance, allongé sur le sol où leur auteur les joue. Empilements, déplacements, glissements de nappes saturées : en bribes, tour à tour ; oscillations de transitoires abrasives, granuleuses ; sons déchiquetés, déchirés comme enveloppes plutôt que découpés ; mais enrobants, pourtant, qui coulent entre les corps, au-dessus, par dessous. "Ambient" si l’on veut mais sûrement pas "New Age" : car rien, ici - aucune survenue, aucune soudure ni assemblage - n’est lissé pour l'endormissement, l'apaisement bonasse, un peu douceâtre de qui s'y exposerait. Bruitisme, encore, peut-être, certes, si l'on y tient. Mais détaché - c’est l'évidence - du souci d’écraser, d’annihiler, d’oppresser l’auditeur. Étranger - absolument - à tout discours d’anti-musique, de destruction de l’art et autres manifestes d’un siècle à présent révolu. Histoshi Kojo n’est pas imprécateur indus, démiurge noise, maître saccage ; pas plus qu’il n’est chamane ou gourou proclamé d'un quelconque cosmos. Ou alors, pour cela... Incidemment, par goût des jeux de teintes, de nuances, de viscosités qui s'agrippent ; par sa date, son lieu de naissance, par la vertu des places où il fait ses foyers. Parfois, il capte et re-combine des matériaux étranges, incongrus, réputés sales, pauvres, sinistres... Certains des enregistrements qui font les matières d'une certaine pièce, par exemple, proviennent d’une déchèterie - d’un centre de transformation des ordures, plus précisément - avec ses robots broyeur, ses trieuses calibrées, ses mouettes et ses rongeurs, possiblement, en quête d’aliments qu'ils pourraient prélever. Ailleurs, il s’empare d‘objets à priori plus communs, plus convenus lorsqu’on en vient aux paysages sonores, aux pièces immersives : bruissements de forêts venteuses, sifflements de gorge diphoniques, craquèlements de feuilles sèches (sous alias Jüppala Kääpiö, notamment avec son épouse Carole...). Jamais, de tout ceux-là, il ne fait anecdotes, tableaux figés, théâtre. Plutôt que s’ériger en installations, ses machines exsudent des environnements, avec leurs heures et leurs saisons (forcément ramenées à de plus brèves dimensions), leurs phases où se succèdent rythmes et formes de vie. Elles y injectent flux et trajectoires, nous invite à les parcourir, à croiser les voies qui s’y ouvre ; à nous glisser dans ses trouées, à n’y passer qu’un instant la tête avant de nous poser, plus loin. (Car je l’ai dit, cette pièce, s’écoute d’abord couché... Mais rien n’empêche le nomadisme à qui voudrait en parcourir les nuances climatiques et les topologies). Ses titres, aussi, avec un humour discret, alternent jeux d’assonances et d’allitérations, mots emboîtés à l’amusement assumé (Larval Lava, Spectracle... Un spectacle spectral ?) avec d’apparents clichés dont on vient, du coup, à douter de l’inébranlable sérieux (Astral Radiation, Astral Dissolving). En mots, en fréquences, Kojo découvre et masque. Il saisit des mouvements, des âmes animales, des corps palpables et des courants. Il nous les jette, il nous les tend ; nous les expose, les relâche, délicatement, plus près de nous pour qu'on les frôle... Toujours, sans rien expliquer, sans rien dévoiler d'autre que sources et processus. Il n’est pas sur, même, que comprendre ait ici la plus grande importance. Lux Ova n’est pas Initiation. Personne, en son espace, ne se prétend Sorcier. Pas une métaphore, non-plus : on ne sait pas si les déchets ici transformés s’épandront en engrais ou en objets futiles. Le beau, le laid - au sens pictural - sont des questions qui peuvent attendre. Mais Lux Ova n'est pas un "moment suspendu". Une heure durant, tout au plus, un écosystème neuf nous accueille, nous englobe, nous intègre à ses métamorphoses. Enchanteur parce qu’inconnu, traversé de couleurs en mouvement, en transparences (comme la fresque du livret avec ses bêtes et esprits en pastels translucides) ; de lumières changeantes (Lux) qui s’instillent à nos organismes, caressent, avivent nos attentes ou bien passent sans trace sur notre distraction. La conscience ne s’altère pas ; pas au sens de l’engourdissement, ni dans celui de l’illumination ; elle prend les dimensions, se love ou glisse au lieu qui autours d’elle s’épanouit ou se rétracte. Lorsque se taisent les machines, que se dissipe les halos, chacun reprend son cours ; l’un ou l’autre aura - plus ou moins ou pas - métabolisé tel ou tel élément de ce qui sera passé par lui. Selon l’état, la taille, le tempérament de ses organes. L’humeur du moment et le point de la ville. L’air sera respirable. Les œufs (Ova) sauront ou non éclore. On ira son chemin. De l’humain comme biotope. Des étendues comme habitables. De l’écoute où jaillissent toutes vitalités.

Guts Of Darkness


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